Au réveil, la pluie a cessé. J’avale mon petit déjeuner, du yaourt avec du muesli, puis je me mets en route pour Undeloh situé à une septantaine de kilomètres. En chemin je croise des panneaux indiquant de faire attention aux chars (blindés), je me fais dépasser par un blindé posé sur un plateau.
Je laisse Apple Maps me guider, mais à proximité de la destination il essaye de me faire aller par des petits chemins forestiers qui sont interdits à la circulation. Je reprends les choses en main et repasse sur Waze en lui indiquant le village le plus proche, avant de m’autoguider sur base d’une carte digitale affichée sur l’écran de GaiaGPS affichée sur mon GSM.
2è randonue
J’arrive sur le parking situé au départ du « Undeloh Naturistenweg », la seconde randonnée naturiste officiellement reconnue en Allemagne (pour la première, voir l’article consacré à la veille).
Sur le parking se trouvent un fourgon et une voiture. Je ne vois personne près de la voiture, mais je vois des crocs, donc je me dis que ça pourrait bien être un randonneur en train de se changer.
Il y a un petit panneau explicatif sur le parking qui donne des détails sur la randonue et son tracé. Elle est fléchée avec un N jaune et fait environ 10 km.
Je me change, ou plutôt je me déshabille, range mes affaires et quand je m’apprête à partir quelqu’un m’interpelle. C’est le proprio de la voiture (et des crocs). C’est un homme d’une soixantaine d’années, il est aussi habillé que moi ce qui n’est pas étonnant vu l’endroit où on se trouve. Il me dit de faire attention aux mouches et autres moustiques.
Donc je mets de l’anti moustiques et anti-tiques.
Jusqu’à 100 randonueurs par jour
Il est très sympa et je discute un peu avec lui. C’est un habitué du lieu et il m’explique que lors des beaux jours, les week-ends, il peut y avoir jusqu’à 100 promeneurs naturistes par jour. Assez incroyable, je ne m’attendais pas à ce que ce lieu puisse être aussi fréquenté.
Je me mets en route vers 10h15 et commence à suivre les flèches du balisage. C’est bien balisé et le chemin est dégagé ; ça change de la veille sur le « Harzer Naturistenstieg ». Il n’y a pas trop de mouches ou de moustiques.
Le ciel est un peu couvert, mais la température est agréable. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid. Et la météo n’annonce pas de pluie. Il n’y a pas trop de flaques non plus, en tout cas rien de comparable au Harz la veille.
Jusqu’à la fin du la randonnée je vais croiser 3 autres randonneurs nus, dont celui avec qui j’avais discuté dans le parking.
À quelques centaines de mètres de la fin du parcours il se met à pleuviner. Pourtant les applications météo n’annonçaient pas de pluie. Et ne montrent toujours pas de pluie. Bref ça doit être de la pluie invisible, mais elle rafraîchit.
De retour sur le parking où il y a quelques voitures en plus. Ma montre indique plus de 2h30 et 11,3 km pour faire le parcours. Peut-être que j’ai plus des 10 km officiellement annoncés à cause des allers et retours que j’ai faits pour prendre des photos / vidéos.
Je me rhabille avant de reprendre la voiture pour continue vers le nord en direction du Danemark.
En route je croise un Lidl ou je cherche du « pulvito uruguayo » (un dessert typiquement canarien) ou de la tarte aux amandes, mais il y en a pas. C’est une déception, mais pas une surprise. Je me rabats sur un petit pain, un pain au chocolat (bof), des saucisses et du jambon de la forêt noire.
Pont transbordeur
Je poursuis ma route vers le nord pour aller voir le pont transbordeur de Osten-Hemmoor situé à une centaine de kilomètres.
Ce pont transbordeur, construit en 1909, enjambe la rivière Oste et possède une nacelle qui se déplace d’une rive à l’autre pour permettre le transport de piétons et cyclistes. À l’époque il permettait aussi le transport d’autres véhicules. La structure métallique mesure 38 m de haut et 80 m de large.
Ce type de pont permet de laisser passer des bateaux d’une certaine hauteur, comme des voiliers, sans devoir faire un pont basculant.
Si avant il était vraiment intégré dans la circulation, depuis quelques années ce pont est plutôt une attraction touristique et historique qui ne fonctionne qu’à certaines heures.
Dans le cas présent, le ciel est plombé, il pleuvine et le pont ne fonctionne pas, car je suis arrivé trop tard. Il est à l’arrêt de l’autre côté de l’Oste. Donc il n’y a pas grand-chose à voir, mais je suis content quand même d’avoir le crochet par ici, car c’est l’un des deux ponts de ce type en Allemagne et l’un des 7 restant dans le monde.
Ensuite il faut que je traverse l’Elbe pour rejoindre le Danemark et la Suède, donc je prends un bac / ferry qui traverse l’Elbe entre Wischafen et Gluckstadt. La traversée coûte 11 euros et dure une vingtaine de minutes. Sur le bateau des camions de marchandises, des voitures, d’autres overlanders et plusieurs motards au long cours.
Le TET Allemagne passe par ici, j’hésite à suivre leur trace ou à faire ma propre route. Pour ceux qui ne connaissent pas, le TET ou Trans Euro Trail, est un ensemble de traces GPX qui sillonnent l’Europe de long en large en passant principalement par des petites routes, chemins de terre ou pistes off road légales.
Bien que créé par des motards pour les motards, les chemins sont publics et certains sont aussi accessibles aux véhicules à 4 roues.
Je choisis de suivre ma propre route car la météo n’est pas à la flânerie et que mine de rien l’objectif est de passer du temps en Suède, pas trop sur les petites routes teutonnes.
J’ai repéré sur P4N un spot du côté de Albersdorf qui semble pas mal pour passer la nuit. C’est un parking d’une piscine naturelle mais le parking à l’air boisé. Arrivé sur place il y a encore plein de monde donc c’est un peu difficile de m’installer pour le moment.
Je cherche dans les bois aux alentours, mais je ne trouve rien de plat, un peu caché qui me satisfasse.
Je me remets en route vers un autre spot P4N, un parking de randonnée en forêt du côté de Schwabstedt. Un peu avant d’arriver à destination, je cherche un peu par moi-même voir si je trouve quelque chose. Dans les plaines je trouve un renfoncement sur un petit chemin avec des marais autour et plein d’oiseaux.
L’endroit pourrait être pas mal pour observer les oiseaux mais c’est fort venteux pour le moment. Je prends ensuite une petite route en forêt mais ne trouve pas de dégagement pour stationner tranquillement en dehors de la route.
Je vais finalement au spot P4N qui est assez abrité de la route, possède un petit abri et une poubelle.
Bizarre, dans cet abri il y a des outils et du matériel de bricolage. Un mec en vélo passe, prend quelques trucs avant de repartir. Étrange …
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