Jour 6 (20/7/24)
Nuit sans particularité. Réveil vers 6h pour arroser les plantes ;-), puis retour dans mon sac de couchage jusque vers 8h. En me levant, je veux écouter la radio en streaming mais pour une raison inconnue, mon téléphone n’a pas de réseau data. C’est pas primordial donc je ne cherche pas trop et laisse tomber.
Comme c’est désert je peux traîner à l’aise pour prendre mon petit-déj, faire ma toilette,…
Il n’y a personne et la température est agréable donc je décide de faire une mini randonue en suivant le chemin qui passe à coté; mais après 500 m ça devient tellement touffu que je fais demi-tour.
Vers 9:35 je me mets en route pour Grimeton, mais d’abord je veux passer par l’autre côté du lac Västerjön. J’ai vu qu’il y a d’autres spots P4N le long d’un chemin en terre et je veux voir ce que j’ai manqué. Bon ben je n’ai rien manqué : il y a plusieurs spots possibles mais il y a surtout plein plein de monde. Certes sur certains de ces spots la vue sur le lac est très très sympa mais avec ce monde ça manque un peu de calme et d’intimité. Etre entassés les uns sur les autres, très peu pour moi en mode spot nature.
Toujours pas de 4G sur le smartphone donc je ne peux pas utiliser Waze. Je navigue sur base des routes indiquées sur GaiaGPS. Je suis content d’avoir enregistré les cartes hors connexion.
En passant par une grande route je vois une station essence et fait le plein. Arrivé à Laholm je vois un magasin Coop où je m’arrête pour faire quelques courses : yaourts, jambon de poulet mais aussi passage au salad-bar et deux petits pains pour ce midi.
On est en ville et je n’ai toujours pas de 4G. J’arrête le téléphone sans succès. Je désactive la sélection auto du réseau et le force sur Telia puisque c’est ce que j’ai sur l’autre téléphone et là ça fonctionne.
Ici Radio Grimeton
Je lance Waze avec comme destination la tour radio de Grimeton, où j’arrive vers midi 30.
Je vais d’abord pic niquer sur une table près du parking puis je vais à l’accueil pour acheter mon ticket et commencer la visite des salles. L’extérieur de l’installation est accessible gratuitement ; je l’avais déjà fait l’an passé mais les salles étaient fermées car j’étais arrivé trop tard. Les bâtiments retracent l’histoire de cette station radio inscrite au patrimoine de l’Unesco.
Elle a été crée dans les années 1920 et permettait des communications sans fil entre la Suède/l’Europe et les USA en envoyant des messages en morse. Elle a été modernisée à plusieurs reprises et a fonctionné jusqu’en 1996.
Dans les bâtiments, il y a des tableaux informatifs, les anciennes machines de l’émetteur et divers ateliers dont l’un ou l’on peut s’amuser à envoyer son message en morse et le faire décrypter et imprimer de l’autre côté ; comme cela aurait été fait dans les années 30 lorsque la station était en pleine activité.
En sortant vers 16h j’achète un calipo et me mets en route pour trouver un un endroit pour dormir. En passant devant l’église de Grimeton je m’y arrête pour la visiter.
Je reprends ensuite la route pour voir l’un des spots dodo que j’avais repéré l’an dernier. Il s’agit d’un spot P4N en bord de lac mais le terrain est en pente, sous les arbres. L’accès au lac semble boueux et il y a plusieurs bateaux amarrés là, donc c’est probablement assez fréquenté.
En remontant sur la route je croise deux vans VW allemands qui hésitent à y aller, je leur explique ce que j’ai vu et continue mes recherches.
Un peu plus loin, sur la droite, un autre chemin en pierre monte dans une coupe à blanc dans les bois. Je suis le chemin sur quelques centaines de mètres et trouve une petite place dégagée, mais c’est sous les câbles électriques.
Je reprends mes recherches et m’engage dans différents chemins jusqu’à en trouver un, qui longe d’abord la ligne électrique puis pique vers un lac. Les herbes et arbustes frottent un peu sous la voiture mais ça passe sans problème.
J’arrive d’abord à une grande place relativement plate qui semble pas mal pour passer la nuit. Mais le chemin continue à s’enfoncer dans les bois; donc je le suis. Il descend pour arriver à quelques mètres du rivage sur un autre petit dégagement où on peut faire demi-tour.
De là part un petit sentier qui se faufile entre les arbustes, j’arrive au lac. L’accès à l’eau est facile, en légère pente et pas du tout boueux.
Il y a même un ponton mais pour le moment il n’est pas dans l’eau; ce qui signifie qu’il doit de temps en temps y avoir un peu de monde mais pour le moment j’ai le lieu pour moi.
Je remonte à la voiture, prends mon essuie et mes claquettes et vais faire trempette. C’est rafraîchissant mais pas trop froid.
Après avoir profité et séché au soleil assis sur le ponton, je décide de remonter sur la place un peu plus haut, car il y a plus de dégagement, de vue et il y a plus de soleil en cette fin de journée.
Je passe la soirée là, mange, trie les photos, rédige ce texte et regarde pour la suite.
Quand le soleil commence à tomber, il y a une invasion de fourmis volantes qui se posent partout sur la voiture. Et quasiment uniquement dessus, pas ailleurs sur les arbustes, le sol, … Vraiment étrange.
Jour 7 (21/7/24)
Au réveil, je descends à pied vers le lac pour une petite trempette. En chemin, j’aperçois un serpent noir, enroulé sur lui-même, profitant du soleil. Je me demande de quel serpent il s’agit.
J’enregistre une vidéo de mon arrivée au lac et de la baignade. L’eau est fraîche, mais la sensation est agréable. Après quelques instants, je sors et prends mon temps pour sécher au soleil sur le ponton, savourant la vue sur le lac avant de remonter vers la voiture, mon short à la main.
En traînant un peu, je remarque en m’habillant une petite tique accrochée à mon abdomen, côté droit. Elle est bien fixée et mon tire-tique ne fonctionne pas : elle est trop petite et passe entre les griffes de l’outil. J’applique un produit anti-tiques/moustiques, et elle finit par lâcher prise. Deuxième tique en deux jours, après celle trouvée hier dans mon caleçon…
Je prends ensuite la route pour Varberg, une ville située à quelques kilomètres. Pas envie de trop rouler aujourd’hui, et surtout, j’ai une envie de barbecue. Direction Biltema pour voir s’ils vendent des dispositifs anti-moustiques type Thermacell, mais rien en rayon. Je m’arrête ensuite dans un petit supermarché ICA pour trouver de quoi griller. Les saucisses locales ne m’inspirent pas, alors je choisis une entrecôte, que je mets au frais en attendant.
Je pars ensuite pour la balade des « pierres parlantes de Bexell« , après avoir lâché 46 SEK (environ 4,50 €) pour le parking.
À la fin du XIXe siècle, Alfred Bexell, fermier devenu député, a fait graver des pierres avec des noms, des dictons et des proverbes. L’originalité de ces inscriptions ? Elles sont restées dans leur environnement naturel, disséminées au cœur de la forêt. Bexell n’en a jamais vraiment parlé, et ce n’est qu’en 1925 que des promeneurs ont découvert les premières gravures.
Depuis, des dizaines de pierres avec plus de 600 noms d’écrivains, philosophes et scientifiques célèbres ont été recensées. Mais il est probable que bien d’autres restent encore cachés sous la végétation.
Après la balade, retour au spot où j’avais dormi. Avant de lancer le BBQ, je descends au lac pour faire à nouveau trempette et un peu de lessive. Je remarque que des objets ont bougé sur le ponton depuis ce matin. Alors que je remplis mon seau pour faire de la lessive, une famille du coin arrive. Ce sont des voisins du propriétaire, venus passer l’après-midi ici.
Je remonte avec mon seau plein et termine ma lessive en haut. Pour le séchage, je tire une corde à linge entre la barre de toit de la voiture et un gros caillou. Pendant ce temps, d’autres voitures de locaux descendent au lac pour profiter du beau temps.
Le soleil tape assez fort. Je déploie mon auvent pour me faire un peu d’ombre. Il fait tellement chaud que je repousse mon BBQ à plus tard et opte pour un repas froid. L’après-midi s’écoule entre lecture et tracé de mon itinéraire sur une carte papier.
Vers 17h, pensant que les baigneurs sont partis, je redescends au lac avec mon seau. Le ponton a été mis à l’eau, ce qui paraît logique. Je me rafraîchis rapidement avant de remonter avec mon seau plein jusqu’au campement.
Le moment est enfin venu d’allumer le BBQ. Ce petit modèle de chez Lidl fait bien le job : rapide à chauffer, il donne de belles braises et ne laisse pas de traces. La soirée se passe tranquillement dehors, sans invasion de fourmis volantes.
Dans un éclair de lucidité, je réalise qu’il vaut mieux ranger l’auvent tant qu’il est sec. Avec la rosée du matin, il risquerait d’être trempé. Je le plie donc avant d’aller dormir.
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